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Refaire le Monde
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27 mai 2007

Une nouvelle étude souligne la toxicité du Roundup

 

Pas besoin de présenter le Roundup. C’est le désherbant le plus utilisé au monde. Loin pourtant de l’innocuité et de son caractère soit disant respectueux de l’environnement présentés dans ses publicités, le produit phare de la sulfureuse multinationale Monsanto est une nouvelle fois mis en cause dans une étude scientifique de l’université de Caen. L’herbicide est accusé d’avoir des effets toxiques sur les cellules embryonnaires et les tissus placentaires humains, ainsi que d’agir comme un perturbateur endocrinien.

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La France est l’un des pays les plus consommateurs de produits phytosanitaires au monde. Il aura fallu quelques décennies pour que se fasse jour une vérité évidente. Ces produits sont toxiques et menacent l’environnement. Une vérité très éloignée de la banalisation de leur utilisation entrée dans les crânes à coup de publicités reconnues par la justice comme mensongères. Rappelons à cet effet, le jugement du tribunal correctionnel de Lyon du 26 janvier 2007 qui a condamné, deux responsables des sociétés MONSANTO et SCOTTS France (le distributeur), pour publicité mensongère sur les pesticides de la marque commerciale “Round Up”. Les deux sociétés ont été condamnées à verser des dommages et intérêts (15 000 €) aux deux associations, Eau & Rivières de Bretagne et la CLCV, qui s’étaient constituées partie civile. L’aventure judiciaire n’est pourtant pas finie. Les deux sociétés et leurs deux dirigeants ont fait appel de cette condamnation.
La molécule active du Roundup est le glyphosate. Le brevet du glyphosate date de 1969 et la commercialisation de 1975. Si la molécule seule ne peut pénétrer dans les cellules, les formules désherbantes dans lesquelles elle est utilisée, incorporent des adjuvants qui la rendent active sur la vie cellulaire. D’où sa dangerosité. La toxicité vient davantage encore, que du glyphosate, des ingrédients “inertes” qui facilitent l’application du Round’up et qui le composent à 99,04%.

Depuis les années 90, il est avéré que le glyphosate a des effets graves sur la photosynthèse des algues (F.A Anton, M. Ariz, The Science of the total environment Supplement 1993) mais aussi sur le comportement des truites et que la molécule peut affecter des animaux domestiques et certains mammifères. Dans ce contexte, il paraissait difficile de croire à une innocuité sur l’homme.

En mars 2002, L’American Chemical Society a publié, les résultats de l’équipe “Cycle cellulaire et Developpement” du CNRS de Roscoff qui mettait en cause le rôle du glyphosate dans la dérégulation de l’activité cellulaire et donc le risque de cancer chez l’homme.

Selon l’étude publiée le 4 mai 2007, réalisée par l’équipe du professeur Gilles-Eric Séralini de l’Université de Caen, membre du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), “On observe les premiers effets toxiques à des doses 10 000 fois moins concentrées que la formulation vendue en magasin.” Ces effets augmentent au fil du temps. Le Roundup est, en outre, plus toxique que son principe actif (le glyphosate) alors que la majorité des tests avant homologation sont conduits sur cette seule molécule, dénonce le scientifique. Ces conclusions sont le fruit d’une comparaison des effets déjà observés sur les cellules provenant de placenta à ceux susceptibles de se manifester sur des cellules d’embryon.

Gilles-Eric Séralini, membre depuis des années de la Commission du génie biomoléculaire (CGB) française, chargée d’instruire les dossiers de demande d’essais en champ, puis de commercialisation des OGM, ne cessait de réclamer des études plus poussées sur les impacts du Roundup. Cet éminent biochimiste considère en effet, que le Roundup est devenu un produit alimentaire depuis qu’on l’utilise sur les OGM, capables de l’absorber sans succomber. L’épandage de Roundup est ainsi utilisé pour détecter la présence d’OGM dans une culture. Seules les OGM survivent…

http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=868

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