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17 août 2008

Témoignages sur les conditions de vie et de détention au Tibet

   

Pour ceux qui pensent que le soutien aux Tibétains est un effet de mode et qu'ils ne sont pas tant à plaindre que ça, qu'il y a pire ailleurs. Si l'ignorance est excusable, l'entêtement dans une confortable ignorance ne l'est pas. Fermons les yeux et imaginons que ces gens sont des membres de notre famille. Serions-nous moins ignorants si c'était le cas ?

« J'ai été battu presque jusqu'à la mort, placé en cellule d'urgence de deux mètres sur deux mètres , sans toit, avec un simple filet, alors que la température était de - 17°,  -20° de janvier à avril, plus de quatre mois. Finalement, ma peine a été augmentée de huit années. [ ] Au total, j'ai subi trente deux années de prison ferme et cinq ans de réforme par le travail. [ ] Durant  mes périodes d'emprisonnement et de travail forcé, il fallait fendre des rochers, niveler des montagnes, transporter des pierres... C'était très dur pour des détenus très affaiblis. Certains en sont morts. En 1975, je suis devenu aveugle, tant j'étais faible... [ ] Seul dans ma cellule pendant 5 ans, aveugle, je n'avais que mes doigts pour sentir le niveau d'eau dans mon verre ». [ ] Plusieurs centaines de personnes sont mortes de faim, de faiblesse, sous les coups... Pendant plusieurs mois, j'ai été enchaîné au niveau des jambes. J'ai eu aussi des menottes qui incluaient les bras et le torse, tellement serrées que mes doigts sont devenus d'immenses ballons. [ ] Sur la poitrine nue, on plaça des bocaux avec des ferrures entrant dans la chair.  Les soignants semblaient heureux de me voir souffrir... Dans cet hôpital de Sera, deux prisonniers d'opinion sont morts, faute de soins". (témoignage de Takna Jigmé Sangpo, emprisonné durant 37 ans)

[ ] … l’emprisonnement de leur mari sert à contraindre les femmes à subir l’avortement même à un stade avancé de la grossesse jusqu’au 9ème mois et la stérilisation forcée est appliquée sur des jeunes filles à partir de 14 ans. [ ] Un tibétain témoigna que, dans son village, à Nyemo, pendant l’été 1996, des centaines de jeunes femmes tibétaines furent convoquées de force pour être stérilisées. En un jour, l’équipe ambulante stérilisa 300 femmes. Ces femmes saignaient comme des animaux et beaucoup ne pouvaient presque plus marcher. De plus, ajouta t’il, ces femmes devaient payer le coût de l’opération. Les femmes nomades, comme les femmes sédentaires, sont victimes de ces méthodes traumatisantes. Le pire, on rapporte que dans certains hôpitaux, on injecte dans la tête des bébés, au moment de la naissance de l’éthanol qui en fait des bébés mort-nés. [ ] Ces pratiques violent l’article 16 de la Convention sur l’Elimination de toutes les formes de discrimination envers les femmes, violent également la Convention sur la Torture et autres traitements ou châtiments inhumains ou dégradants et violent la Convention sur la Prévention et la Punition du Crime de Génocide et, enfin, en particulier la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Les 3 conventions des Nations Unies ont été signées et ratifiées par la RPC. [ ] ... les tortures cruelles et dégradantes sont courantes dans les prisons chinoises (coup de matraques électriques et décharges sur tout le corps, obligation de se tenir debout sur un sol gelé jusqu’à ce que la peau reste collée au sol..... Les prisonnières souffrent des formes les plus dégradantes de torture : bastonnades impitoyables, viols et agressions sexuelles, matraques électriques enfoncées dans la bouche le vagin et l’anus, enveloppement du corps par des fils électriques sous tension... (Buddhaline)

[Dans les prisons chinoises] Outre la malnutrition, elles [les Tibétaines] sont soumises à de durs travaux, à la torture physique et psychologique. On ne leur fournit pas de protections hygiéniques pour leurs règles. Ce qui est d'autant plus difficile à supporter quand on ne les autorise pas à se laver pendant de longues périodes. [ ] Le passage à tabac est malheureusement un "classique" avec des matraques "ordinaires", électriques ou cloutées. Les attaques par des chiens, les viols, abus sexuels tels que les lacérations de mamelons, stimulateurs électriques ou matraques électriques introduites de force dans le vagin jusqu'à évanouissement des femmes, l'enroulement avec des fils électriques sous tension de la poitrine et du corps, obligation de rester debout durant plusieurs heures sans bouger, rester assis la lumière allumée 24h/24 sans pouvoir dormir sous peine de se faire à nouveau battre, "l'aéroplane": torture consistant à suspendre le prisonnier au plafond, les mains dans le dos, pour le faire tournoyer en le frappant... Aucune exception n'est faite aux femmes enceintes. Nombre d'entre elles font des fausses couches après avoir subi de telles tortures. Elles restent parfois paralysées ou meurent suite aux mauvais traitements. [ ] Ngawang Tsepak, une religieuse, ne fut ramenée au sol qu'après dislocation des deux épaules. (http://www.tibetdefense.net/index.php?option=com_content&task=view&id=79&Itemid=39)

"J'ai été battue avec des chaises, des cannes et des aiguillons à bétail. Ces derniers étaient placés dans ma bouche et tournés en tous sens. Placés dans la bouche, ils font saigner et épuisent rapidement le corps. Les gardes me frappaient aussi à la tête avec les aiguillons, puis me donnaient des coups de pied dans l'estomac ... Je fus laissée sans nourriture dans ma cellule pendant neuf jours. Je tombai violemment malade suite aux coups. Une grosse tumeur apparut sur mon ventre et j'avais de graves blessures à la tête ... Après deux ans de coups perpétuels, de sous-alimentation et de prélèvement de sang forcé, mon corps était affaibli au point que la mort était proche. Je suppose que les autorités chinoises ont voulu éviter l'embarras de me voir mourir en prison, aussi ils me relâchèrent ... Je tremblais en permanence d'épuisement et de troubles nerveux et fus incapable de marcher pendant mes deux premiers mois à l'hôpital". (témoignage de Ngawang Jhampa, une religieuse emprisonnée)

"On lâchait des chiens sur nous alors que nous étions nues. On nous écrasait sur le visage les bouts de cigarettes allumées, on plantait dans nos bouches des aiguilles à tricoter ... nous donnait des coups de pied dans les seins et les parties génitales jusqu'à ce qu'elles saignent ... On nous suspendait à des arbres et on battait notre chair nue avec des matraques électriques. Des récipients pleins d'urine humaine étaient déversés sur nos têtes ... plusieurs furent (violées). Cependant, celles qui étaient violées restaient très discrètes parce qu'elles étaient honteuses et embarrassées ... J'ai été pendue au mur par les pieds et battue avec des baguettes électroniques dans les parties génitales et la bouche. Après cela je ne parvenais même plus à aller aux toilettes ...". (témoignage de Nima Tsamchoe, 19 ans)

Sonam Dolkar, une Tibétaine qui était détenue parce qu'elle était soupçonnée d'être indépendantiste, fut gardée au cachot pendant 300 jours, sans acte d'accusation ni jugement. Elle fut enchaînée tout au long de sa détention et ne fut jamais autorisée à quitter sa cellule. Elle fut torturée chaque jour pendant six mois. Les fils électriques qu'on lui appliquait sur le corps provoquaient des convulsions si fortes qu'elle en perdait conscience. Elle montre aux intervieweurs une large cicatrice sur sa poitrine et précise que celle-ci avait été causée par la botte d'un garde qui lui donnait des coups de pieds. (http://www.tibetdefense.net/index.php?option=com_content&task=view&id=79&Itemid=39)

    

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